Comme nos voisins d’Outre-Manche, réalisez un gazon qui soit un véritable écrin pour votre maison. Le secret : une bonne préparation du terrain, un semis fait dans les règles de l’art et, ensuite, un entretien constant.
Guide, conseils et avis
Une bonne préparation, c’est le secret d’un gazon magnifique !
Après avoir mûrement réfléchi, étudié avec soin les catalogues et dessiné sur le papier le plan d’aménagement de votre jardin, vous voici au pied du mur. Les grands travaux peuvent commencer. En quelques semaines, le terrain est couvert de verdure. N’hésitez pas à semer vos graines là où vous installerez vos végétaux ligneux, cela vous évitera de garder des surfaces nues. Vous n’aurez qu’à retourner le sol ensuite. Ce n’est pas les quelques centaines de grammes de gazon perdues qui grèveront votre budget !
Une grande partie de la réussite vient de la phase préparatoire car une fois le gazon en place, il est difficile de modifier la nature du sol ou les mouvements de terrain.
Terrain imperméable
Si le sous-sol de votre jardin ne permet pas une bonne absorption de l’eau, la pelouse sera constamment humide et la mousse ne tardera pas à l’envahir. Dans ce cas, un drainage est nécessaire. Ce n’est pas une opération compliquée.
Il suffit simplement de creuser des tranchées parallèles, tous les 2 à 5 m selon l’imperméabilité du sous-sol, en leur donnant une pente vers le point le plus bas du terrain. Une tranchée perpendiculaire recueillera l’eau pour l’acheminer vers un regard, un égout, un puisard, une mare, etc.
Dans ces tranchées, disposez un lit de cailloux sur lequel vous posez des tuyaux de drainage (ils sont annelés et percés de trous sur la moitié du diamètre). Recouvrez-les de sable ou de graviers pour filtrer l’eau, puis disposez dessus un feutre isolant pour éviter à la terre de partir dans les drains. Recouvrez de bonne terre. La profondeur de la tranchée doit être d’environ 0,50 m pour que vous ayez au moins 0,20 m de bonne terre au-dessus du feutre isolant.
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Défricher
Commencez par nettoyer la ” friche ” qui entoure votre maison. Eliminez les gravats et autres restes de construction (bois, ciment, plâtre, plastiques, etc.). Si vous avez repris un jardin existant mais abandonné, fauchez la végétation en place puis effectuez un traitement avec un désherbant à faible durée d’action. Les mauvaises herbes sont éliminées en deux à trois semaines et vous pouvez semer aussitôt après.
Labourer
Retournez ensuite le sol pour le décompacter et l’aérer. Profitez de cette intervention pour modifier sa structure physique si sa nature est de mauvaise qualité. Les graminées à gazon ne sont pas très difficiles sur la composition d’une terre, mais mieux vaut mettre toutes les chances de réussite de votre côté.
Dans une terre lourde et compacte, effectuez un apport de sable ou de fumure organique pour donner de l’humus. Utilisez du fumier bien décomposé ou du compost ou mieux, du fumier déshydraté en granulés. Comptez 500 g à 1 kg par mètre carré. Faites de même pour un sol sableux dans lequel ces matières donneront de la cohésion.
Enfin si votre jardin est calcaire, corrigez son pH avec de la tourbe blonde. Enfouissez bien ces amendements avec un motoculteur, puis brassez avec une motobineuse. Votre terre doit être très finement émiettée.
Fertiliser
Si le terrain est pauvre ou n’a pas été cultivé depuis longtemps, un apport d’engrais le rendra plus fertile. Pour cette première fertilisation, choisissez un engrais complet, aussi riche en azote, en phosphate qu’en potasse. Si le premier élément est surtout destiné à la partie foliaire des plantes, les deux autres ont un rôle à jouer dans le développement du système racinaire des graminées à gazon.
Il n’est donc pas conseillé, lors de la création d’une pelouse, d’utiliser un engrais à dominante azotée puisqu’il importe, dans un premier temps, de bien installer la pelouse avant la sécheresse estivale. Les engrais ” gazon ” seront, par contre, à préférer les années suivantes.
Reliefs
Lors de ces travaux de préparation, réalisez quelques mouvements de terre. Plus votre jardin est petit, plus vous avez intérêt à éviter l’horizontalité. Quelques creux et bosses donnent une impression de plus grande superficie.
Attention cependant, ces mouvements doivent être amples, sans arête vive. Pour que le mouvement soit agréable à l’oeil, il doit y avoir un minimum de distance d’une vingtaine de mètres entre le point le plus haut et celui le plus bas, le creux ne devant pas dépasser 1,5 à 2 m.
Fignoler
Poursuivez la préparation en donnant un coup de griffe énergique pour briser les dernières mottes et fignoler le nivellement. Enlevez les gros cailloux ainsi que les racines des mauvaises herbes qui subsistent.
Travaillez en croisant les passages de la griffe pour obtenir un bon résultat. Finissez au râteau pour éliminer les derniers petits cailloux. Il est important que les 5 à 10 premiers centimètres du sol en soient dépourvus, sinon, ils risquent de remonter à la surface de la pelouse, ce que la lame de la tondeuse n’appréciera pas.
Le choix des graines
Le bon choix de graine, le bon dosage, le bon moment… La bonne quantité. On sème en général entre 3 et 5 kg de gazon pour 100 m2.
Évitez de dépasser ce dosage, sinon les espèces vont se gêner entre elles et les plus vigoureuses prendront vite le dessus sur les autres, les faisant rapidement disparaître.
Si votre pelouse est appelée à être très fréquentée, semez plutôt dru. S’il s’agit d’un tapis vert à admirer, vous pouvez diminuer la dose, les tontes répétées et rapprochées assurant un épaississement rapide de la couverture.
Votre terrain est prêt pour recevoir des graines de gazon. Laissez-le reposer une à deux semaines, pour que la terre se tasse d’elle-même. Pendant ce temps, occupez-vous du choix et de l’acquisition du mélange de graminées qui constitueront votre pelouse.
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